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Chronique Familiale ThabuyGarcia
2 septembre 2018

♫♫ Ils ont des chapeaux ronds ....♫♫............... La Bretagne

L’Histoire de la Bretagne commence avec Néandertal et il faut attendre 35000 avant notre ère pour que l’Homme Moderne colonise l’Europe de l’Ouest dont ce territoire.

 

Néandertal a laissé ses empreintes à Carnac près de Quiberon et surtout à Menez Dregran près d’Audiernes il y a 450000 ans.

Menez Dregan

On retrouve Homo sapiens sur la côte nord et au sud de la Loire puis plus tard, au Néolithique il a élevé des menhirs et des dolmens. 

Les menhirs (ou pierre levée dans les autres régions) se rencontrent un peu partout à travers le monde mais la Bretagne a la plus grande concentration et surtout le plus grand alignement au même Carnac (un millier de menhirs). Ils sont supposés avoir participé à certains rites de nos lointains ancêtres, mais on n’en sait pas grand-chose. Pour la petite histoire le tailleur et livreur de menhirs Obélix est en retard de deux ou trois millénaires.

 

dolmen

 

Les dolmens sont moins nombreux en Bretagne, l’Aveyron a la palme avec plus d’un millier. Tout le monde s’accorde à penser que ce sont de monuments funéraires collectifs. On en rencontre partout dans le monde.

 

menhir

 

 

Dans leur ruée vers l’Ouest les Celtes envahissent l’extrême ouest du continent et traversent la mer pour s’installer sur les îles, pas encore, britanniques. Ce sont les Romains qui donnent le nom de Britania à cette région en conquérant la partie sud de la principale île (l’Angleterre actuelle).

Ils conquirent aussi l’Armorique, région gauloise qui s’étendait de la Seine à la Loire.

Comme partout ils imposèrent la culture romaine mais dans la péninsule la culture celte subsista partiellement.

 

A la chute de l’Empire romain sous la poussée des Angles et des Saxons, des Vikings et des Scotts (venus d’Irlande et qui s’installèrent en Calédonie pour fonder l’Écosse), de nombreux Bretons quittèrent la Britania pour migrer au Sud vers l’Armorique (IIIe au Ve siècles). C’est à ce moment la péninsule pris le nom, en français, de Petite Bretagne, puis Bretagne tout court, par opposition à la Grande Bretagne.

Certains Bretons allèrent même plus au Sud, dans les Asturies et la Galice où on retrouve un fond de culture celtique. Pour la Bretagne continentale cette immigration raviva cette même culture qui n’était pas complètement éteinte.

 

S’en est suivi une longue période d’instabilité. Au départ sont créés deux royaumes, puis trois enfin un seul sur fond de complots, assassinats quand l’héritier de la couronne trouvait le temps trop long Ainsi Salomon assassine son cousin Erispoë en 857, il sera lui-même assassiné en 874 par des membres de famille qui prennent sa place. La routine au Haut Moyen-Age. Mais c’est sous son règne que le Royaume de Bretagne atteint son extension maximale, du Cotentin à la Loire en passant entre Laval et Le Mans.

 

S’ensuit une longue période de troubles, les héritiers se divisent et font appel à des mercenaires vikings mettant le ver dans le fruit. Après pour combattre ces hommes de Nord les descendants font appel au Roi de France et au Roi d’Angleterre rendant alternativement hommage à l’un et à l’autre. La Bretagne n’est plus un royaume mais un duché (10e siècle).

 

Un exemple.

 

A la mort subite en 1199 de Richard Cœur de Lion (un carreau d’arbalète) la couronne d’Angleterre revient « normalement » à Arthur 1er duc de Bretagne (le vrai pas celui de la légende) fils de Geoffroy, frère puîné de Richard. Aliénor d’Aquitaine choisit pourtant Jean sans Terre déshéritant son petit fils alors âgé de 12 ans. Arthur et sa mère rendent hommage à Philippe Auguste, roi de France pour combattre Jean, puis quand la paix est signée entre les deux rois, ils rendent hommage au Roi d’Angleterre. Enfin quand les hostilités reprennent Arthur se tourne de nouveau vers Philippe. Tout cela en 3 ans.

Faisant la guerre pour reconquérir l’Anjou et la Touraine Arthur est capturé en faisant le siège à Mirebeau où était réfugiée sa grand-mère. Le petit fils, 15 ans, fait la guerre à sa grand-mère, 80 ans. Les querelles de famille avait de l’allure en ces temps lointains !

Arthur meurt en 1202 ou 1203, en captivité, mais on ne sait trop comment. La thèse de l’assassinat est toutefois privilégiée par les enquêteurs!

 

La Bretagne tombe sous la coupe des Plantagenets, donc du roi d’Angleterre. Arthur était aussi de cette famille mais il était sous l’influence de sa mère Constance de Bretagne.

 

Un petit rappel avec la carte

800px-France_1154-fr

 

Cela n’empêche aucunement les guerres de succession de continuer car le duché est divisé en cas de pluralité d’héritiers. L’instauration du droit d’aînesse n’y changera rien, les habitudes persistent. La Guerre de Cent Ans rouvre le dossier Royaume de France versus Royaume d’Angleterre d’autant qu’une énième guerre de succession se fait jour et, bien entendu, chaque rois prend partie pour un protagoniste différent. Comme le Royaume d’Angleterre perd, la Bretagne retrouve l’influence française.

 

Les ducs successifs luttent pour leur indépendance vis à vis de la France, parfois avec les armes, mais suite au mariage d’Anne de Bretagne (son reliquaire a été volé puis retrouvé récemment) avec François 1er , le duché est peu à peu intégré au Royaume, totalement en 1532.

 

La suite de l’Ancien Régime est plutôt une période de prospérité pour la Bretagne mais la Révolution entraîne une décénie de troubles . D’abord favorables aux révolutionnaires, les Bretons sont vent debout contre la Constitution civile du clergé et plus tard la conscription pour renforcer les Armées Révolutionnaires. Les anciens nobles soufflent sur les braises. Différentes révoltes éclatent, les chouans sont restés dans l’Histoire. Elles sont violemment réprimées et il faudra attendre le Consulat pour que revienne le calme.

 

La Bretagne n’a pas pleinement bénéficié de la Révolution Industrielle car trop éloignée des grands centres miniers et industriels des régions du Nord et de l’Est ou des centres de décision comme Paris. 

L’économie s’est concentrée sur l’industrie agroalimentaire (agriculture, élevage et pêche) surtout avec l’appertisation permettant les conserves en boîte en fer, les sardines bretonnes sont connues de tous.

C’est encore le cas mais le tourisme s’y est développé au cours du XXe siècle. 

La culture bretonne est encore dans les mémoires, le Breton est appris comme langue régionale et les festivals celtiques sont nombreux, le plus connu étant celui de Lorient.

Je ne résiste pas à vous vous donner un aperçu des costumes traditionnels, portés par des Bretons d’occasion, mes parents (Loctudy dans les années 50).

photos

Deux pôles industriels émergent quand même, Rennes (construction d'automobiles, télécommunication et informatique) et Brest avec les activités à l’Arsenal (2e port militaire après Toulon), Les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins français y ont leur port d’attache.

 

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