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Chronique Familiale ThabuyGarcia

Les THABUY de Paris à Montgeron

                                                                           Les THABUY (suite)

 

 

Marie Héloïse

 

La migrante

Née en 1806, Marie Héloïse THABUY reste célibataire et, peut être, à Marseille jusqu’au décès de son père en 1839.

On la retrouve à Paris en 1843 accouchant de Louis Henri de père inconnu. Pourquoi cette longue migration, encore un mystère ! Le PLM n’étant encore achevé il fallait de nombreux jours pour relier la Provence à la Capitale, et, je suppose, une raison impérieuse.

 

La commerçante

 

A Paris, Marie Héloîse était en même temps sage-femme et commerçante, elle tenait un magasin de produits pour beaux-arts, les deux au 4 rue de la Roquette Paris 11e , pratiquement sur la place de la Bastille.

Almanach des commerces de Paris 1843 p 184 Gallica

 Dans l’Almanach des Commerces de Paris de 1843 sur Gallica

Almanach des commerces de Paris 1843 Gallica p335

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Il y a maintenant un glacier à l’enseigne d’Amorino.

 

L’inventrice 

  

INPI 1

 

En 1845 elle dépose un brevet pour une encre indélébile comme l’indique le site de l’INPI.

 

  

 

Mais elle ne dépose pas seule ce brevet, elle est accompagnée par Armand du FEU de SAINT HILAIRE .

 

Il est temps de se référer à ce que disaient les « anciens »

 

La légende

Marie Eloïse Joseph THABUY a eu Louis Henri de père non dénommé mais parfaitement connu à l’époque. Il s’agirait d’un riche aristocrate, peut être catalan, qui a pourvu à l’éducation de son fils, lui payant ses études d’ébénistes, l’installant dans son atelier, lui payant, peut être, la propriété de Montgeron et lui faisant verser une rente jusqu’à la fin de ses jours.

Il refusa de reconnaître Louis Henri, malgré l’insistance de ceui-ci, mais il s’affichait avec lui dans Paris, ils menaient tous les deux la « grande vie «  (on entre dans la Belle Epoque). Le père « roulait carrosse «  et était même propriétaire d’un tel véhicule avec son blason à la portière. 

A quelques détails près tous racontaient la même histoire.

 

Le père inconnu ?

 

La famille du Feu, ou Dufeu, est originaire des environs de Fougères (Ille et Vilaine) à la limite de la Bretagne et du Maine. On distingue plusieurs branches, en particulier à Saint Hilaire des Landes où une famille du Feu possédait le manoir du Haut Feu.

 

Haut Feu Saint Hilaire des Landes 35

 

Mais Armand du Feu n’utilise l'ajout « de Saint Hilaire « qu’à Paris. Pour l’état civil il est du Feu comme son père. Armand Pierre L’ajout peut s’expliquer par le parcours de son père avec Louis la Haye Saint Hilaire (château dans la même paroisse), chef Chouans qui s’exila à Jersey puis en Angleterre pour assurer sa sécurité personnelle. Cet Armand (père) suivit le même trajet, sans doute pour la même raison, et il y avait plusieurs du Feu parmis les Chouans C’est pourquoi, en 1797, Armand, fils, naît à Londres. Le père était Chevalier de Saint Louis et le fils écuyer. En tout cas le dit ajout faisait plus aristocrate.

La famille du Feu revient en France sous Napoléon.

Armand se marie en Normandie à Saint Martin de Cenilly avec une demoiselle Léonore d’Avrecher d’Angeville, ils auront deux filles.

Mais Armand vit à Paris, il réside dans le quartier de la Bastille, comme Marie Héloïse, déposent plusieurs brevets, dont celui ci-dessus. Il mène une double vie, ne se déplaçant même pas pour le mariage de sa fille. Même s'il avait voulu reconnaître son fils, il ne le pouvait pas selon la législation de l'époque, car adultérin.

Notre Armand meurt à Paris en 1886 sous le patronyme de DUFEU-ROGER. Là, je ne sais pas pourquoi ROGER, mais c’est bien le même (son acte décès en fait foi).

Il est bien sûr impossible de certifier que Armand est le père de Louis Henri, mais de fortes présomptions pèsent sur lui. Et, de plus, il est mon seul suspect !

 

Marie Héloïse assiste au mariage de son fils en 1868, elle a 62 ans, mais je ne sais rien de son décès, ni date, ni lieu.

 

Louis Henri, l’ébéniste 

 

Louis Henri est né en 1843, il se maria donc en 1868 avec Marie PETITDIDIER et ils eurent beaucoup d’enfants, pas moins de treize entre 1869 et 1890. Cinq meurent en bas âge. Et tous les garçons furent ébénistes dans l’atelier paternel situé au 45 rue de Montreuil dans le 11e. Louis Henri réside à Montgeron où il partage un grand terrain en lots pour ses enfants.

 

Après une vie bien remplie, Louis Henri meurt à Montgeron en 1922 laissant l’atelier d’ébénisterie à ses fils

 

La descendance de Louis Henri et Marie

 

Comme leur mère, la fratrie à adopté des prénoms alias, parfois celui de l’état civil d’un autre frère. Je reprends bien entendu que les prénoms officiels.

 

MONTREUIL (45 rue de )

 

Sur la photo, de droite à gauche, premier rang 2e Jules 3e Maurice et 4e Albert,

deuxième rang, 1er Emile, 2e Adrien, 3e Louis Henri et 4e Frédéric.

Les autres des ouvriers de l’atelier. 

 

Frédéric 

Né en 1870, il se marie en 1895 avec Jeanne BARBEROT, ils auront un enfant mort à 6 ans.

Frédéric meurt en 1912 sans descendance.

 

Emile 

Né en 1871 il épouse en 1898 Charlotte DESSOIS, ils auront cinq enfants dont Fernande qui épousa Fernand LEDOUX, sociétaire à la Comédie Française. Il a eu huit petits-enfants et treize arrières-petits-enfants. Nous en reparlerons plus tard.

A 42 ans, Emile est mobilisé en août 1914, il servira dans le génie et l’infanterie.

Il reprend, avec ses frères, l’ébénisterie familiale et meurt à 81 ans en 1953. 

Les ancêtre de Charlotte semble être parisiens. Les archives, Palais de Justice et Hôtel de Ville, ayant été détruites dans l’incendie du 24 mai 1871 (Commune de Paris), il est impossible de remonter aussi loin que pour les autres communes et paroisses. On sait seulement que ses parents étaient vanniers et qu’elle faisait partie d’une fratrie de quatre filles.

 

Henriette 

Née en 1874 elle épouse François GAUDINAT, cocher, en 1899. Comme son petit fils Pierre est aussi généalogiste à ses heures perdues, la famille Gaudinat aura un droit à un chapître complet.

 

Claire 

Née en 1880 elle épouse en 1900, Achille ROSIER, mécanicien. Ils auront cinq enfants dont Alice tuée en 1940 sous un bombardement pendant l’exode. Je n’ai retrouvé pas le lieu exact Elle a eu une fille, Nicole. Son époux veuf Georges MESSIGNY épouse en seconde noce la sœur d’Alice, Marguerite qui adoptera Nicole.

 

Jules 

Né en 1882, il se marie en 1908 avec Berthe CHAILLOUX. Ils auront sept enfants d’où quinze petits enfants et vingt deux arrières petis enfants. Eux aussi auront droit à un chapître.

Il est mobilisé en 1914 il sert dans l’infanterie et dans les zouaves. Il affecté ensuite en usine.

Il fût aussi ébéniste dans l’atelier paternel. 

L’ascendance de Berthe se résume à sa mère Lucie, car née de père inconnu. Malheureusement je n’ai encore rien trouvé pour Lucie.

 

Adrien 

Né en 1883 il se marie en 1914 avec Julia MARLIER. Il est mobilisé dans le service auxiliaire en août 1914 et réformé en 1916 pour tuberculose.Il est décédé en 1958.

Pour Julia les recherches se heurtent aussi à l’incendie de la Commune.

 

Maurice 

Mon grand-père, était, bien entendu, ébéniste. Il naît en 1888, se marie en 1912 avec Blanche TABUIS. Il meurt en janvier 1914 (péritonite semble-t-il) à l’Hôpital Saint Antoine et Blanche accouche de mon père, Maurice Jean, en février.

Nous reviendrons sur la famille TABUIS.

A la succession de Louis Henri mon père, huit ans, touche un pécule que Blanche investit dans un commerce de pêche plus logement au-dessus, à Lagny sur Marne. Le tout sera détruit quand l’Armée Française fait sauter le pont du dit lieu en mai 1940 pour retarder, en vain, l’avancée allemande.

Dans le même mois, mon père, radio dans le génie, est fait prisonnier à Etaples, Pas-de-Calais. Après une tentavive d’évasion lors d’un transfert au Luxembourg, il est envoyé en Haute Silésie, aujourd’hui région polonaise. Il sera libéré en mai 1945 par l’Armée Amécaine, ayant fuit devant l’ Armée Rouge à travers la Tchéquie actuelle. Il s’était marié avant la guerre avec Suzanne HENNE, nous reviendrons sur la famille HENNE. Il meurt en 1987 à Buis les Baronnies dans la Drôme.

 

Albert 

Le dernier de la fratrie naît en 1890. Il participe à la Grande Guerre dans l’infanterie, il est blessé à deux reprises (1914 et 1916) ce qui lui fait obtenir la Croix de Guerre et la Légion d’Honneur . Cela figure sur son registre matricule mais pas sur la base Leonore (je suppose que ma réclamation s’est perdue en route). Il est promu lieutenant en septembre 1918 et participe à l’occupation de la Sarre en 1919.

Deux fois veuf, c’est avec sa troisième épouse, Augustine FRAIKIN, veuve elle aussi, qu’il a Denyse en 1929. Je n’ai pas beaucoup de renseignements sur Augustine

 

 

Il faut aussi citer Henri, Adolphe Horoné, Adolphe Félix, Georges et Georgette tous morts jeunes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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