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Chronique Familiale ThabuyGarcia

Les THABUY, des Alpes à la Méditerranée

 

  

Les THABUY

 

 

 

Mon patronyme a de nombreuses variantes orthographiques, toutes originaires de Savoie.

L’orthographe Thabuy se stabilise au début du 18e siècle mais antérieurement à Marseille on trouve communément Tabuy, Tabuis Tabuisse (avec la prononciation du « s » final) et Tabouisse ou encore au 16e siècle Tabuys. Comme on trouve souvent deux variantes dans le même acte, le record est à trois, il a fallu choisir. Par convention, dans Geneanet, mes ancêtres s’orthographient THABUY à partir de 1700, TABUY au 17e et TABUYS au 16e. Les variantes sont citées en alias.

Ceci ne concene pas la branche de ma grand-mère paternelle, Blanche TABUIS (qui a épousé Maurice THABUY) stable pour l’instant, mais sur celle-ci je remonte moins loin.

 

Les premiers THABUYS  

 

St Julien 05

J'ai retrouvé dans Gallica un relevé effectué entre 1887 et 1890 dans lequel apparaît en juillet 1282, confirmée en avril suivant (calendrier julien), une vente d'un pré à DURBON, entre Gap et DIE maintenant dans la commune de Saint Julien en Beauchêne (Hautes Alpes) mais proche de la Drôme et de l'Isère. A l’époque Durbon était une Chartreuse, aujourd’hui il s’agit d’un centre de colonie de vacances un peu perdu dans la montagne.  

 

   Les vendeurs se nomment Omarius et Guillaune THABUYS, l’acheteur Pons de THABUYS, fils de Pierre, le prix est de 25 sous viennois chacun soit 50 sous, environ 1 kg d’or

Ces trois Thabuys sont-ils mes ancêtres ? Le mystère risque de durer encore longtemps.

 

Les Vaudois

 

Deux siècles et demi plus tard on retrouve des TABUYS à l’est du Mont Ventoux, à Saint Vincent les Forts près d'Embrun. Ils étaient des Vaudois du Lubéron.  Les Vaudois disciples de Pierre Vaudès, apparaissent à Lyon en 1170 sous le nom de Pauvres de Lyon. Chassés de Lyon ils s’exilent dans les vallées alpines et dans le Piémont italiens où ils seront à nouveau chassés et s’installent dans le Lubéron entre 1460 et 1520 avec l’approbation du Roi. 

Saint Vincent sur jabron

La politique déjà en ces temps anciens étant faite de revirements imprévisibles François 1er les découvre hérétiques (ce que le Concile de Latran avait décidé dès 1215) et approuve une croisade contre eux.

Cette croisade part de Marseille et aboutit, en 1645, à deux douzaines de villages rasés avec la destruction des récoltes et du bétail, 3000 morts, sans compter ceux qui sont mort par la famine, et 670 hommes aux galères. Le massacre de Mérindol est son point d’orgue.

Les TABUYS, résidant au nord est du Lubéron ont pu fuir et on les retrouve en Suisse où ils sont « reçus bourgeois » de Genèvre en 1655. Il s’agit des familles de Claude, Pierre et Nicolas. On peut supposer qu’ils étaient arrivés bien avant de recevoir ce «  titre de séjour » pour réfugiés polico-religieux. 

Mais dès 1566 Jacques Tabuys, fils de Nicolas, revient et signe à SÉNAS un contrat d’apprentissage pour le métier de chirurgien avec Me Jean FRANC, chirurgien à MÉRINDOL.

On perd la trace de Jacques mais on retrouve un Guillaume né vers 1590 à Marseille. En outre j'ai trouvé deux contrats de mariage de 1614 et 1622 signés à Marseille qui concernent des familles Tabuis orignaires de Saint Vincent les Forts. Encore quelques liens familiaux pour préciser la continuité de la branche, mais le shéma général est établi.

 

Les Marseillais

 

Comme déjà dit, Guillaume est le premier Tabuis marseillais, du moins en l’état actuel de mes recherches. Il épouse Sirize FLANDIN et a un fils Louys et un petit fils Jean.

Mais Hiérosme et Pierre, non rattachés, peuvent être ses fils. Un autre Pierre né certainement plus tard, est peut être le fils d’un des deux, surtout d’Hiérosme. Les recherches se poursuivrent. Ce dernier Pierre est mon ancêtre connu le plus ancien dans cette branche.

Faisons un point sur le Marseille de l’époque.

Marseille 1584

 << 1584

 

Une gravure nous donne un aperçu de Marseille à la fin du 16e siecle. 

La ville est construite essentiellement au nord du port (pas encore devenu « Vieux »). On voit l’enceinte fortifiée et au sud l’Abbaye Saint Victor. Le port des galères (sud ouest) n’est pas visible derrière une tour de guet.  

 

  

Plan_de_marseille_1720

 

Un siècle et demi plus tard l'extension concerne les rives sud  et est du port.          

 1720   >>   

  Pour mémoire, le Port de Marseille date du temps des Phéniciens, 600 ans avant JC. Il est construit dans une calanque, ses quais sont pris sur la mer. Port commercial ouvert sur toute la Méditerranée, concurrencé par Port de Bouc plus près du Rhône, il est devenu aujourd’hui un port uniquement de plaisance. 

Marseille 2017

   Par rapport au Marseille actuel (1720 en vert). Rappelons que la superficie de Marseille est 240 km² contre 105 pour Paris.

  Je n’ai pas trouvé de nos ancêtres morts pendant l’épidémie de peste de 1720 mais je n’ai pas tous les actes de sépulture. Les historiens estiment que cette épidémie a fait 30000 à 40000 morts sur une population de 90000 habitants.

 

Revenons au 17e siècle

Tous les Tabuy/Thabuy dont je connais la profession étaient liés au Port. Emballeur, maître emballeur ou procureur auprès de l’Amirauté. L’emballeur, comme son nom l’indique, faisait ou défaisait les ballots (conteneurs de l’époque) que des portefaix (nos dockers) chargeaient ou déchargeaient des bateaux.Cinq paroisses se partagent la ville, seule St Laurent ne concerne pas les Tabuy. Ceux-ci résidaient dans la paroisse Notre Dame des Accoules qui existe encore. Ils se marièrent aussi à La Major (cathédrale), à Saint Férréol et à Saint Martin (détruite sous le Second Empire pour tracer une route du Vieux Port au Port de la Joliette, le nouveau port construit entre 1858 et 1863).

Quartier Vieux Port

 Pierre, Esprit, autre Pierre, Jean Antoine et Louis se relayent d’environ 1620 (estimation) jusqu’à 1839 date du décès de Louis. Il laisse deux fils, Balthazard de son premier mariage et Pierre Auguste de son second dont je perd les traces. Il laisse aussi une fille Marie Héloïse, née en 1806, dont la vie mouventée mérite un chapître.

Si les trois premiers Tabuy se marient avec des marseillaises apparemment de longue date, Jean Antoine se marie avec Thérèse DEVOT ou DEVOS, une nîmoise. Comme les archives du Gard ne connaissent pas encore Internet, patientons !

Louis fait un « beau mariage » en épousant Marie ARMENY, issue d’une famille de riches commerçants de soierie installée depuis le 17e siècle et d’origine arménienne. 

Rue Armeny

 

L'actuelle rue Armény indique l’emplacement de leur propriété.

 

 

 

A suivre 

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